Veyron-Venoge II - FC Suchy : 2 - 3

Avant d'attaquer le résumé du match de ce week-end, juste un petit mot sur le match de mercredi 29 avril contre Arnex, dont je n'ai pas eu le temps d'écrire la chronique. Un match sans vraiment de suspens, même si l'entâme en a été catastrophique, avec notamment un but encaissé après 15 secondes de jeu. L'égalisation a suivi 30 secondes plus tard, pour un 1 à 1 après 45 secondes de match qui ne doit pas être loin du Guinness Book. La suite ? Une attaque qui fonctionne bien, une défense qui n'a pas grand chose de sérieux à faire, mais ne le fait pas bien... Pour un 6-3 final. A noter une belle performance de Totti, qui place une tête formidable que le gardien réussit à sortir on ne sait comment, qui est à l'origine du penalty du 6-3, avant de malheureusement se déboîter l'épaule à la suite d'un contact avec le gardien. Bon rétablissement à toi.

Suchy, une équipe qu'on affronte 2 fois par saison depuis la nuit des temps. Sur les 4 dernières années, nous avons dû faire 3 fois un nul, et perdu toutes les autres rencontres. Cette année, ils caracolent en tête du classement, avec un goal average phénoménal, et sauf erreur seulement 8 goals encaissés avant le match de dimanche. Bref, une montagne... De notre côté, nous avons perdu en 2 matchs Totti, épaule déboîtée, Billy, poignet fracturé suite à son dernier plongeon à Vaulion, Higgins, claquage à l'entraînement, et Sylvain Chenuz, qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de donner un grand coup de mollet sur les crampons de notre Gladiator lors du petit match traditionnel du mercredi. Avec Thierry qui est à un carton d'une suspension et qui préfère se réserver pour un match où il faut faire des points, la situation semblait assez... comment dire... compliquée...

Restait malgré tout une belle dose d'énergie, avec Martial et Stéphane dont le travail incessant nous a permis de bons résultats lors des trois dernières sorties, Ludovic "Marathon Man", Sylvain "9.8 au 100 mètres", Maxime "faut que je courre sinon je ne vois pas à travers mes cheveux", Vincent "l'air de rien, je suis là", Van der Moll "je sonne toujours 2 fois", Brel "le v.v. (Vieux Véloce)", Ziquet "j.v (Jeune Véloce)" et Fabien "on garde la tête haute"... Plus les 3 vieux, Dzé "a gauche ? mais vous voulez vraiment me foutre dans la merde ?", Morel "le phantasque" et moi-même "je rate une tête sur deux"...

Et le miracle se produisit. Sans doute très concentrés vu l'opposition que nous nous attendions à avoir, nous sommes rentrés dans le match bien à notre affaire. Quelques occasions pas très nettes de leur côté, quelques corners défensifs que nous avons bien maîtrisés malgré notre déficit de taille, et quelques rushs de notre côté... Jusqu'à la 30e minutes... Cette minute où un centre-tir qui paraît anodin, pris de 30 bon mètres, plonge brusquement devant Momo qui s'apprêtait à bloquer ce ballon. Il le relâche, l'attaquant adverse est le premier sur la ballon. 0-1, sur une non-occasion... Quelle râge !!!

On relève la tête, comme nous le dit notre capitaine Fabien, et on remet une briquette. Corner pour nous, j'hésite à aller boire une goutte depuis mon rond central, et je demande à Thierry combien il reste de temps. 2 minutes encore, pas la peine d'aller boire et de voir se replacer rapidement ensuite. Le ballon sort sur notre côté droite, il y a un corps à corps, un contre défavorable, un homme de Suchy qui essaie de balancer une transversale, mais le ballon est mal pris et monte, monte en tournant sur lui-même... Je réalise qu'il va me passer par dessus, me retourne tout en le suivant du regard, en me disant que vu comme il tourne il faut absolument que je le touche avant qu'il ne retombe... Ce que je fais en déséquilibre, mais vraiment pas assez pour le prolonger vers Momo. Au lieu de cela, je remets le ballon dans la course d'un attaquant bien plus jeune et rapide que moi... Je parviens malgré tout à le freiner avec toute la ruse de mes 36 ans (faut bien qu'il reste quelque chose), puis à bloquer sa frappe dans un tâcle désespéré. Malheureusement, ce ballon, qui aurait aussi bien pu finir sur le toît de la buvette vue la force de la frappe, reste sur le pied de l'attaquant, qui peut allumer une frappe proche de la lucarne malgré Dzé qui tâcle à son tour. 0-2, 2e coup du sort...

Et Fabien de son cri: "On garde la tête haute !!!". Dans la minute qui suit, nous parvenons à lancer Martial en profondeur, Martial qui arrive à pleine vitesse sur le gardien et peut le tromper d'un tir précis au 1er poteau. 1-2, rien n'est perdu.

Après la pause, on peut voir un changement de tactique chez Suchy. Un attaquant qui se met systématiquement sur moi dès qu'ils ont le ballon. Après ma boulette de la 1ère mi-temps, pas difficile d'imaginer la théorie de la pause... Enfin, j'en ai vu d'autres...

15 minutes où nous dominons territorialement, physiquement, où nous remontons le ballon très vite à chaque occasion. Et puis, patatras, un nouveau centre anodin de 30 mètres qui arrive ras de terre dans les 5 mètres, Momo qui ne sort pas, Vincent qui ne sait pas comment toucher ce ballon sans le mettre lui-même au fond, et l'attaquant qui passe par là et nous remet un coup derrière la tête.

Je ne crois pas que Fabien ait crié à ce moment-là, je pense que nous avons tous pensé plus ou moins la même chose. 10-15 minutes de flottement, plus grand chose des 2 côtés, avant que nous retrouvions notre 3e souffle et nous lancions à nouveau dans la bagarre. Presque 15 minutes en défense à 3, une présence sur tous les duels, une énergie insoupçonnée qui nous permet de plusieurs fois intervenir dans des situations scabreuses... et moi en apnée... Et à force de tout tenter, sur un coup franc rapidement joué par v.v. sur Maxime, ce dernier place une déviation précise et parvient à mettre la balle au fond. Il reste 5 minutes, on y croit. Nous continuons à presser, Roland met 2 volées phénoménales dans la même action, une que le gardien est tout content de voir arriver sur lui, une seconde techniquement ahurissante qui vien s'écraser dans le ventre d'un joueur qui passait heureusement par là. Et encore, et encore, jusqu'à ce coup de sifflet final, et une déception qui dura quelques secondes, avant que nous réalisions que nous avions fait un grand match, que nous avions mis en un match 25% des goals encaissés par nos adversaires en 13 matchs, qu'hormis 3 blancs qui furent exploités à 100% par nos contradicteurs, nous n'avions rien à nous reprocher .

Elle est bien loin, la débâcle de Montcherrand, mais pour garder la tête haute, il faudra continuer sur la lancée des 4 derniers matchs et ne pas retomber dans nos travers. A commencer par dimanche prochain contre Croy.

Stéphane Ducrest