Incroyable, simplement incroyable...
Les deux dernières fois que nous avions affronté Croy, nous avions gagné 9-1 à l'extérieur, puis 4-0 à la maison, réellement sans forcer. Dimanche, avec de très bonnes conditions de jeu, un arbitre vraiment excellent (à une occasion près, que j'aurai l'occasion d'expliquer ci-après), un effectif qui sans être idéal n'était néanmoins pas rachitique pour autant, tout semblait indiquer un match qui devait nous sourire.
La veille, une bonne partie de l'équipe s'était retrouvée à La Chaux pour l'inauguration de l'éclairage du terrain. L'occasion de passer une bonne soirée, de voir la Une faire une vraie démonstration contre Arnex et s'imposer 3-0 pour la troisième fois de suite. L'occasion également pour certains d'entre nous (moi en particulier) qui étions allés la saison passée leur donner un coup de main de se rendre compte du fossé, que dis-je, de l'abîme qui sépare maintenant notre équipe-phare de notre humble réserve. L'occasion également pour d'autres de faire une fête qui dura une partie de la nuit, voire jusqu'au lever du soleil pour certains, que seuls quelques appels du coach à l'heure du rendez-vous (voire après, bien après...) ont permis de participer à cette débâcle. Car c'est bien d'une débâcle qu'il s'agit, digne de celle de Bakou pour l'équipe des Chapuisat, Geiger et autres Türkiylmaz, ou de celle si récente contre le Luxembourg...
Un match où personne ne peut dire qu'il a fait la différence, sans que vraiment que la faute ne puisse être mise sur quelqu'un en particulier. Un match où la volonté, l'abnégation des récents matches contre Montcherrand ou Vaulion n'étaient plus que des souvenirs. Un match que nous étions tellement sûrs de gagner sans avoir à forcer, un match que nous avons dominé au niveau des occasions du début à la fin, même sans avoir forcément le monopole du ballon. Un match à la fin duquel nous avons dominé la statistique des tirs cadrés à environ 6 à 1. Un match où nous avons eu au moins 10 corners, un match où la défense à de nouveau été relativement sereine, ne concédant qu'une occasion en première mi-temps, puis une seconde en deuxième. Cette foutue occasion où l'avant-centre de Croy, seul joueur à avoir été entreprenant régulièrement, hérite du seul ballon mal contrôlé en défense pour faire un dribble osé entre Maguy et moi. Nous nous resserons, touchons les deux le ballon pour l'empêcher de tirer... L'avant-centre s'écroule, un sifflet retentit, le temps se suspend. Je regarde l'arbitre, incrédule... Il me dit: " Vous êtes à deux contre lui...", limite gêné d'avoir sifflé. Un attaquant de Croy me regarde, et me demande ce qu'il se passe. Je réponds qu'il a sifflé pénalty, il se marre en faisant: "Alors ça c'est cool." Et Roland de me dire: "Ne t'inquiète pas, il n'y a que l'arbitre qui a vu faute..." Sa seule erreur du match. Comme nous finalement, qui n'avons commis qu'une erreur personnelle chacun de tout le match, mais des erreurs qui nous coûtent 3 points que nous pensions tous faire avant de jouer... 1-0.
Pourtant Thierry nous avait prévenu. Croy venait de faire 4 points en 2 matches, était dans une bonne phase. Des mots, rien que des mots pour les 15 clowns qui étaient en train de se déguiser pour la représentation qui allait suivre...
Momo tranquille durant tout l'après-midi mais repart battu
Le mot de la fin pour Momo, qui est allé se doucher immédiatement après le match sans demander son reste: "Aujourd'hui nous avons vraiment été ridicules !!!"
Comme je suis d'accord avec lui... Comme je suis d'accord avec lui...
Le temps de la réaction a sonné, le temps où le caractère et la volonté doivent s'imposer sur le principe que nous sommes là pour prendre du plaisir. Il n'y a pas de plaisir à se rendre ridicule, maintenant il faut se faire mal, (re-) commencer à travailler pour redevenir l'équipe qui pouvait faire un nul contre le Vallorbe qui allait être promu, tenir tête au Montcherrand qui allait gagner tous les matches sauf un, battre 2 fois un Chile-Lausanne qui allait finir 3e du championnat, promu sans les 6 points que nous leur avions pris, une équipe qui pouvait prêter sans honte quelques éléments à cette Une qui maintenant peut être fière, sentiment que personnellement je ne ressens plus depuis dimanche.
Et dire que cette même Une avait une délégation présente, avec à sa tête notre Président. Merci les gars d'être venus.
Veyron-Venoge: une équipe anonyme dont tous les joueurs présents dimanche comprendront que je taise leur nom (à l'exception de Vincent qui une nouvelle fois a fait un grand match)
Stéphane Ducrest
2 commentaires:
La photo de Momo est pas mal
Sexy le Momo dans son habit moulant de gardien ;-) Il paraît même que certaines filles au bord du terrain se sont évanouie..
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