FC Grandson - Veyron-Venoge : 5 - 2

Dimanche, 10 heures du matin. Eh oui, c’est bien à cette heure indécente que Grandson-Tuileries a agendé le dernier match de la saison régulière. Le coach nous a donc donné rendez-vous à 7h30 déjà pour prendre un savoureux petit déjeuner à la buvette de la Chaux. Bien entendu, à une heure aussi indue, il fallait s’attendre à quelques petits retards, de même qu’à des petits yeux…Au final, il n’y eu guère que Luc qui du se concentrer pour marcher droit. Manquait à l’appel, toujours Vincent F. (blessure), Laurent (qui s’est rectifié aux pompiers) et John (armée).Le regard vitreux, ayant de la peine à être droit : le Luc des dimanches matins

Les conditions météos du jour étaient un remake de celle qui régnait à Lucerne le soir précédent : affreusement lourd, immensément chaud, pas un nuage ni même de vent pour en amener un. Seule différence, cette fois c’est la mauvaise équipe qui a gagné…

Tatooine, vous connaissez ?

C’est donc sous une température à ne pas mettre un chameau dehors que Veyron s’est adonné à un échauffement, qui pour une fois mérite pleinement son nom. De retour au vestiaire pour le contrôle, c’est là que nous avons remarqué la deuxième mauvaise nouvelle de la journée. En plus de jouer le dimanche, nous jouerions avec ces maudits maillots oranges.

Le match débuta à 10 heures tapantes (c’est le cas de le dire), et vit les deux équipes tenter de prendre le match à son compte. Les premières occasions furent à mettre à l’actif des locaux, qui enfoncèrent plusieurs fois un pauvre Vincent C. débordé sur son côté. Après un tir repoussé du pied par Yannick, une tête de Thibaut sur notre propre latte, c’est donc presque logiquement que Grandson ouvrit la marque en deux temps. Un sixième d’heure plus tard, Grandson enfonça le clou en plantant le 2 à 0 sur un vieux pointu entre les guiboles de Yannick, victime de son centre de gravité trop haut…Ce deuxième goal, associé à la présence de jeunes demoiselles au bord du terrain, eut le mérite de secouer quelques joueurs. Sans vouloir trop m’avancer, je peux sûrement affirmer que Jérôme ou Damien ont laissé leur regard s’égarer quelques fois au bord du terrain. C’est d’ailleurs par Apollo 9 que le but de l’espoir fut inscrit. Damien a dignement fêté son retour dans le onze de base par un goal, comme vous l’aurez probablement deviné, suite à un débordement.

Damien, buteur, ou le dilemme des attaquants

Comme à presque chaque match, il y eut de belles phases de jeu. La défense, grâce à un pressing bas des adversaires, pu construire un jeu de passe à deux touches de balles, du gardien au milieu de terrain. Et c’est là que le bât a blessé. Les ballons parvenaient bien sur les ailes, mais ne réussirent pas à transiter par l’axe, ni à arriver correctement dans les pieds des attaquants.

L’arbitre siffla à peine la pause que Thibaut, toujours sur le terrain commença à hurler : Qui a de la crème solaire, y a quelqu’un qui a de la crème solaire ? Cette pause fut également accueillie avec la plus grande joie de Guillaume qui a pu profiter de ces 15 minutes de répits pour scotcher sa chaussure droite qui tombait en morceau. Au niveau des rafraichissements, nous eûmes droit à un thé aussi brûlant que l’air ambiant…

La seconde mi-temps ne vit pas une équipe prendre l’ascendant sur l’autre. Quelques occasions de part et d’autre, un ou deux tirs et beaucoup de suées plus tard, Veyron égalisa en trois temps par Christophe, qui fit ce qu’on ne fait pas assez tant défensivement qu’offensivement, c’est-à-dire courir sur le gardien après un tir. Grâce à son égalisation, notre cher n°4 est en train de commencer une nouvelle série ; marquer à chaque dernier match de saison (Orbe 2008, 1-2). Réjouissant pour le jour où on jouera la montée !

Christophe, un second buteur carbonisé par le soleil.

Malencontreusement, les oranges ne purent profiter de l’avantage psychologique provoqué par notre goal, un joueur local haut comme trois pommes inscrivant le 3 à 2. Ne renonçant pas, Veyron tenta d’aller chercher ce but qui lui permettrait d’accrocher cette cinquième place. Nous nous ménageâmes un certain nombre d’occasions nettes, toutes hors-cadres. Dommage, le gardien adverse, en plus d’avoir la même tête qu’El-Hadary, avait le même jeu que lui. Autant dire qu’en cadrant nos tirs, plus que la moitié du boulot aurait été fait.

Ce qui arrive souvent lorsqu’on attaque, c’est d’oublier de revenir défendre. La défense s’est retrouvée bien seule sur les rapides contre-attaques adverses. A force de se retrouver devant le gardien, Grandson mit les quatrième et cinquième buts. Malgré le passage en 3-4-3 en fin de match, le score n’évolua plus.

Le jeu d’aujourd’hui tel qu’il peut être illustré par cette photo de la voiture de Pascal : un vrai Micmac.

Ce dernier match a clôturé un second tour bien commencé, mais finit en demi-teinte. Sous une température invivable, du moins pour moi sur le terrain, l’équipe a du perdre aujourd’hui au bas mot 16 litres de liquide sur le terrain, entre les transpirées, les crachats et autres. Il y a probablement dû avoir un microclimat centré sur le rectangle de jeu, car le coach n’a pas trouvé ce match plus chaud que les autres (Yvonand). Le roux de gardien a été quitte pour un grand coup de soleil partout, et ça n’a sûrement pas été le seul.

Buvette

Directement après le coup de sifflet clôturant cette saison (sur le terrain du moins), il y eut des prolongations sur la terrasse ombragée de la buvette. Réunissant convivialement joueurs et spectateurs autour des quelques dernières tournées de jus de limonades, les joueurs purent pleinement savourer un repos mi-mérité. Malgré le goût amer de la défaite, ainsi que des chaises jaunes pas assez confortables au goût de l’étudiant que je suis (dossier pas assez inclinable, envergure trop petite…), ce joyeux monde est resté quelques unités de temps à la buvette. Sentant avec délectation une odeur de grillade en arrière-plan, les plus affamés décidèrent de ne pas attendre l’Isle pour se sustenter, mais de faire un petit saut dans un resto sur la route du retour.

La Maison-Blanche

Ce restaurant sis sur les hauteurs d’Yverdon est un oiseau de sinistre post-augure. Chacune de nos visites de gloutonneries, c’est après une défaite. La série ne comporte certes que deux unités (Centre Portugais d’Yverdon en début 2008 (2-3) et Grandson en début 2009 (2-5)), cela n’en fait pas moins un taux de 100%. Cette fois-ci, cinq joueurs, l’entraineur et trois supporters s’y sont gaiement rempli la panse. Le voile de protection et les parasols étant placé d’une manière pas du tout stratégique, Yannick s’est retrouvé seul au soleil, et sa petite peau de type 1 l’a assez mal vécu… Pas grave, cette joyeuse ripaille en valait le coup.

Chavannes

Pour les irréductibles amoureux du foot, un dernier aller-retour à Chavannes c’est imposé pour aller voir un certain Slavia-Cossonay (3-0), qui a vu la seconde équipe redescendre en 4ème ligue. Peut-être un second derby s’offrira l’année prochaine au FC Veyron-Venoge !

Grandson-Tuileries 5 – 2 Veyron-Venoge

Terrain des Tuileries, 25 spectateurs

Buts : Damien, Christophe

Veyron : Yannick, Thibaut, Jérôme, Christophe, Vincent C.; Guillaume, Fabrice (cap.), Alexis, Kevin ; Pascal, Damien : Luc, Pierric, Philippe : Coach, P. Bordet.

Spectateurs : Michel Aubry, Natalie, Garfield et Emilie, Jacky, Jeannette et Vincent

KAHN